Discuter, argumenter, convaincre demande du temps et de la place pour présenter ce qu’est la machine ParcourSup, une description précise de son fonctionnement, de ses objectifs (affichés ou pas) et de ses effets prévisibles.

    Définir collectivement les propositions et les revendications que nous voulons défendre, pour que notre université puisse effectivement accueillir tous les bacheliers qui le souhaitent, nécessite aussi que nous disposions d’informations locales complètes sur la réalité de la situation des licences et des demandes exprimées dans ParcourSup.

    Ce message a donc deux objectifs principaux

    1. Vous communiquer des liens vers des documents d’information et d’analyse concernant ParcourSup
    Nous ne prétendons évidemment pas fournir une liste exhaustive, mais nous vous proposons un choix de documents qui nous paraissent apporter des éléments indispensables à connaître pour se faire une opinion argumentée :

    2. Mettre en débat les propositions suivantes et interpeler la présidence de l’UGA sur leur mise en œuvre effective, pour permettre la « non sélection à l’université »(1)

    • que la direction de l’UGA rende publiques toutes les informations locales permettant d’avoir une vision complète de la situation dans notre université ; cela signifierait, pour chaque licence :
      • un recensement des dispositifs existants d’accompagnement, de soutien, de réorientation,… des étudiants de L1, incluant l’évaluation de leur coût, afin qu’ils puissent être reconduits, améliorés, généralisés, … à la rentrée prochaine ;
      • la communication des informations relatives à ParcourSup : nombre de vœux exprimés, capacités d’accueil et attendus, composition des Commissions d'examen des vœux, modalités de classement des dossiers envisagées (algorithmes, prise en compte des projets, CV, pièces complémentaires…), critères et dispositifs associés aux réponses « oui si » ;
      • les budgets alloués pour mettre en œuvre ces dispositifs et pour permettre aux filières en tension d’accueillir un nombre accru d’étudiants ;
    • que pour toutes les licences qui ne sont pas en tension (la plupart probablement, identifiables en comparant les demandes exprimées dans ParcourSup cette année et dans APB les années précédentes), il soit répondu « OUI » à toutes les candidatures, en les classant ex-aequo, afin d’éviter à la fois la surcharge de travail, totalement inutile, que représente la lecture et le classement de tous les dossiers et l’anxiété des lycéens, de nature à les décourager, à la réception de la réponse « en attente » ;
    • que soient mis en œuvre dès les inscriptions administratives, puis tout au long de l’année de L1 (ce qui était d’ailleurs déjà le cas dans de nombreuses licences), des outils de dépistage de difficultés potentielles ou avérées des étudiants afin de leur proposer (et non leur imposer, comme ParcourSup voudrait le faire via les « oui si ») des dispositifs d’accompagnement et de soutien.
    • que ces propositions s’accompagnent de l’arrêt du PRE et de l’ouverture au recrutement statutaire des postes gelés en 2018 et les années antérieures, conditions essentielles pour permettre aux filières en tension d’accroître leurs capacités d’accueil et à toutes de développer fortement des dispositifs de soutien.
    Les propositions, à mettre en oeuvre localement, sont aussi des messages adressés au gouvernement
      • pour que le ministère accorde enfin les moyens indispensables (en budgets et en postes) aux universités pour qu’elles puissent remplir leurs missions d’accueil, de formation et d’accompagnement vers la réussite de tous les bacheliers qui le souhaitent,
      • pour que le ministère accepte enfin de débattre et de négocier pour que s’ouvrent de réelles garanties d’accès des bacheliers à l’enseignement supérieur et aux formations qu’ils désirent.
      Ces demandes s’expriment de toutes parts. La très récente tribune de 63 présidents d’universités se conclut par « Mettre en œuvre cette loi sans moyens nouveaux à la hauteur des enjeux et inscrits dans une perspective pluriannuelle, ce serait la condamner à l’échec. ». L’appel du 18 avril publié par 6 présidents d’universités exprime que « Cette nouvelle modalité pose un vrai problème éthique car elle ne reconnaît plus systématiquement l’universalité du baccalauréat comme diplôme d’accès à l’enseignement supérieur.  » et appelle le gouvernement « à ouvrir rapidement des négociations avec toutes les parties prenantes de ce conflit pour discuter des modalités concrètes de mise en œuvre de Parcoursup. »
       
      Ces revendications doivent être largement débattues et enrichies par notre réflexion collective.
      Voilà la consultation sur les questions de fond à laquelle nous vous convions.
       
      (1) Nous avons aussi formulé ces propositions sous forme de lettre ouverte au président de l'UGA ; si elles vous conviennent, votre signature est la bienvenue.