L’analyse de ce message et de ses conséquences a conduit 16 électeurs de l’UGA, conjointement avec la FSU, à déposer un recours demandant l'annulation des élections. En effet, après avoir appelé à « faire barrage » contre son seul rival, le président-candidat faisait état d’une supposée « ambiguïté quant à leur soutien » de la part de la liste CGT et de la liste FSU. Ce message appelait donc clairement à ne pas voter pour ces deux listes.

Au-delà du vraisemblable manquement à la déontologie que constitue un tel message, ce dernier nous semble violer le Code de l’Education, dont l’article D719-27 prévoit que « le président ou le directeur de l'établissement assure une stricte égalité entre les listes de candidats ». Cette violation est d’autant plus grave que certains directeurs d’Unités de recherche et d’UFR de l’UGA ont relayé ce message sans le moindre filtre aux collègues placés sous leur responsabilité, parfois en utilisant des listes de diffusion institutionnelles de leurs UFR ou Unités de recherche, en signant ès qualités, et en appelant à voter pour la liste de soutien au président-candidat.

Cette pratique du président-candidat nous semble symptomatique de sa conception de la déontologie. Cette dernière a d’ailleurs été « mise à mal » par le président actuel et son prédécesseur, dans la mandature précédente comme dans l’actuelle. Comme nous l’indiquions le 27 novembre, nous avons adressé au président-candidat une lettre ouverte, lui demandant de s’expliquer sur son rôle dans les manquements à la déontologie qualifiés par les instances déontologiques compétentes d’erreur ou faute, ou condamnés par le tribunal de Grenoble. Cette lettre ouverte peut être consultée dans la collection d’articles sur la « déontologie » de notre blog. Nous attendons toujours la réponse à cette lettre ouverte.