Un recours contre les manquements au Code de l’Education du président de l’UGA
Par FSU-Univ-Grenoble le jeudi 21 décembre 2023, 18:57 - Elections UGA 2023 - Lien permanent
Les élections à la présidence de l’UGA ont fourni au président actuel, candidat à sa réélection, l’occasion de démontrer sa conception très particulière de la déontologie.
Nous avions relevé dans notre 3ème message de campagne la violence du message diffusé par le président-candidat contre le seul autre candidat à la présidence de l’UGA (qu’il accusait de « destructions majeures » ayant conduit à « mettre à mal » son UFR et son laboratoire, ajoutant que son élection serait « synonyme de la destruction de ce qui a été construit ces dernières années, [d’] un recul de l’établissement à l’âge des baronnies et des intimidations physiques et morales » et qu’il serait « essentiel de se mobiliser pour faire barrage à cette candidature pour l’intérêt de nos collègues et de nos étudiants et étudiantes! Pour notre établissement »).
L’analyse de ce message et de ses conséquences a conduit 16 électeurs de l’UGA, conjointement avec la FSU, à déposer un recours demandant l'annulation des élections. En effet, après avoir appelé à « faire barrage » contre son seul rival, le président-candidat faisait état d’une supposée « ambiguïté quant à leur soutien » de la part de la liste CGT et de la liste FSU. Ce message appelait donc clairement à ne pas voter pour ces deux listes.
Au-delà du vraisemblable manquement à la déontologie que constitue un tel message, ce dernier nous semble violer le Code de l’Education, dont l’article D719-27 prévoit que « le président ou le directeur de l'établissement assure une stricte égalité entre les listes de candidats ». Cette violation est d’autant plus grave que certains directeurs d’Unités de recherche et d’UFR de l’UGA ont relayé ce message sans le moindre filtre aux collègues placés sous leur responsabilité, parfois en utilisant des listes de diffusion institutionnelles de leurs UFR ou Unités de recherche, en signant ès qualités, et en appelant à voter pour la liste de soutien au président-candidat.
Cette pratique du président-candidat nous semble symptomatique de sa conception de la déontologie. Cette dernière a d’ailleurs été « mise à mal » par le président actuel et son prédécesseur, dans la mandature précédente comme dans l’actuelle. Comme nous l’indiquions le 27 novembre, nous avons adressé au président-candidat une lettre ouverte, lui demandant de s’expliquer sur son rôle dans les manquements à la déontologie qualifiés par les instances déontologiques compétentes d’erreur ou faute, ou condamnés par le tribunal de Grenoble. Cette lettre ouverte peut être consultée dans la collection d’articles sur la « déontologie » de notre blog. Nous attendons toujours la réponse à cette lettre ouverte.