Ce processus mené dans la précipitation se fait sans réelle consultation de tous les personnels, malgré nos demandes répétées. S'en suit une perte de sens, des burn out, des démissions silencieuses et une démobilisation néfaste pour le site, les personnels et les étudiant(e)s. Il vient poursuivre et amplifier une marche forcée vers une multiplication d’établissements dérogatoires. Il n’est porteur d’aucune bonne nouvelle pour la bonne santé démocratique et la mobilisation collective des personnels dans un véritable service public de l’enseignement supérieur et de la recherche. Au final, ce statut expérimental (EPE) ou nouveau (Grand établissement) ne démontre pas qu’il contribue directement à une amélioration des missions premières de l'université à savoir la création et la diffusion de connaissances. Au contraire, les nombres d'heures d'enseignement des maquettes n'ont cessé de diminuer, certaines UE et filières ne s'ouvrent pas fautes d'enseignants, des rentrées se font sans gestionnaire de scolarités, les financements de la recherche sont de plus en plus soumis à la marchandisation , etc. Enfin, et ce n'est pas sans importance, le statut de Grand établissement nous laisse craindre une ouverture à l'augmentation des frais d'inscription.

Pour toutes ces raisons, nous votons contre l'ouverture d'un processus destiné à sortir du statut d'Établissement Public Expérimental par « pérennisation » de ses statuts au sein d'un Grand Établissement.