Ces CPJ concentrent toutes les dérives de l’ESR que nous dénonçons sans relâche : recrutement sans qualification, hors CNU et hors comité de sélection, de “talents” étrangers ou issus d’autres universités, mise en concurrence des établissements, déploiement d’un “mercato” universitaire, salaire équivalent à un MCF avec 10 ans d’ancienneté accompagné d’un budget de 200 000 euros dont au moins 60 % pour le recrutement de contractuel·les, service d’enseignement de seulement un tiers (64 h TD), etc. Le tout sous l'œil d’un·e référent·e scientifique s’assurant que la mission est bien remplie. Avec la titularisation dans le corps des PU après 3 à 6 ans, sans HDR ni qualification par le CNU, le gouvernement fait un pas de plus vers la destruction du statut des enseignant·es-chercheur·es et le contournement des règles de collégialité, le tout sans résorber la précarité.

Pour toutes ces raisons, la FSU s’oppose à la mise en place des CPJ à l’UGA. Elle demande à la présidence de l’UGA de ne pas recourir à ce dispositif et d’envoyer un message clair au ministère pour que les moyens affectés aux CPJ soient dédiés à la création de postes d’enseignants-chercheurs titulaires.