Déclaration liminaire pour la conférence sociale de l’EPE UGA

 

La FSU réitère son opposition ferme aux Chaires de Professeurs Junior (CPJ) et demande que cette voie de recrutement ne soit pas mise en place au sein de l'EPE l'UGA. Les CPJ constituent un jalon de plus vers la précarisation de l'enseignement supérieur et une attaque frontale de nos statuts que nous devons combattre collectivement. C'est pourquoi nous demandons que les supports de postes PR qui auraient été "promis" par le ministère soient attribués à l'EPE UGA sans la contrainte d'ouverture de CPJ préalable.

 

La FSU alerte sur la procédure de repyramidage MCF -> PR prévue par le décret de décembre 2021 et demande que toutes les dispositions soient prises localement pour assurer une procédure juste, transparente et collégiale, dans un cadre exempt de clientélisme et de conflit d’intérêts. 

 

La FSU alerte également sur l'affaiblissement du rôle du CNU et demande solennellement à l'EPE UGA de manifester publiquement son soutien à cette instance.

 

Enfin, la FSU alerte sur la création du RIPEC et sur l'individualisation des rémunérations en général, ainsi que sur le risque de division des personnels que celle-ci implique. Elle demande à l'EPE UGA de veiller à ce que l'ensemble des personnels puissent bénéficier d'augmentations de leurs traitements de manière équitable, dans le cadre d'améliorations des grilles indiciaires, tout en garantissant l'amélioration de leurs conditions de travail et le respect de leurs droits. Dans ce cadre, la FSU rappelle son attachement au mieux-disant social au sein de l'EPE et demande à l'EPE UGA d'accélérer significativement sa mise en oeuvre.

Argumentaire Chaires de Professeurs Junior (CPJ) :

Alors que l’UGA se disait totalement opposée aux CPJ l’an dernier, la position de la présidence semble avoir changé depuis la parution de la « circulaire CPJ » du 5 janvier 2022 signée par la DGRH du ministère, mentionnant un engagement de la DGRH a financer de la masse salariale (voir note 1, ci-dessous).

 

A en croire cette circulaire qui, par ailleurs, n’est traduite dans aucun décret et n’a donc aucun caractère contraignant, le ministère semble prêt à investir dans la masse salariale. Néanmoins, il conditionne cet investissement à la mise en œuvre d’une nouvelle voie de recrutement (via CPJ), qui aura pour effet la casse de nos statuts : la création de deux « catégories » d’enseignants-chercheurs ayant des conditions d’exercices et de rémunération très différents, l’instauration d’une « obligation de résultats » avec notamment des objectifs quantitatifs en terme de publication (ce qui va à l’encontre de la démarche scientifique), des conditions d'obtention de l'HDR et de titularisation différentes, etc…  

 

Enfin, le montant de cet investissement est dérisoire vis-à-vis du GVT de l’établissement. L’objectif du ministère semble avant tout de casser nos statuts en créant une voie parallèle de recrutement PR et non d'améliorer significativement la situation budgétaire de notre université.

 

Ainsi, nous défendons la position de ne pas ouvrir de CPJ à l’UGA et de demander, à la place, au ministère d’attribuer à l’UGA le budget initialement prévu pour ces CPJ pour permettre l’ouverture de postes de titulaires « traditionnels » et contrer ainsi la politique d’austérité ("trajectoire budgétaire") mise en place par la présidence.

 

Communiqués sur les CPJ:

  • Déclaration de boycott du CT-MESR du 18 juin 2021 par FERC CGT, SGEN CFDT, FSU, FO ESR, SUD Éducation et SUD Recherche :

https://www.snesup.fr/article/declaration-de-boycott-du-ct-mesr-consacre-aux-chaires-de-professeur-junior-du-18-juin-2021

  • Déclaration de boycot du CT-U du 21 juin 2021 par FERC CGT, SGEN CFDT, SNESUP-FSU, SUD Éducation 

https://www.snesup.fr/article/declaration-de-boycott-du-ctu-du-21-juin-2021-consacre-aux-chaires-de-professeurs-junior

Plus globalement, nous rappelons nos positions sur les dispositifs de la LPR dans le 4-pages disponible ici :
https://www.snesup.fr/sites/default/files/fichier/supp_snesup_4_pages_lpr_0.pdf

Pétition et expression de la CP-CNU:
Les dispositifs de la LPR prévoient un rôle purement consultatif du CNU et la disparition de contingents sur lesquels le CNU est décisionnaire. Les décisions reviendraient exclusivement aux présidents d'établissement, réduisant ainsi le CNU a un rôle de "conseil" des présidents, ce qui constitue une attaque frontale envers le CNU et ses missions.

 

Note 1 : La circulaire "CPJ" indique que « chaque recrutement s’accompagnera d’une autorisation de création d’emploi (schéma d’emploi) et d’un financement (SCSP/masse salariale) en année pleine sur la base d’une rémunération brute annuelle minimale de 41 331 € (équivalent de l’indice majoré IM 735) ce qui représente 55.032 € chargés en année pleine pour les EPSCP, et 59.578 € chargés pour les EPST compte tenu de la TSS. La masse salariale et l’emploi ainsi créé permettront d’asseoir ultérieurement la titularisation. Lors de la titularisation, la masse salariale sera systématiquement examinée afin de tenir compte de l’évolution des charges sociales et notamment des charges de retraite pour être ajustée au besoin. ».