Le désengagement de l'état, amorcé par le passage aux Responsabilités et Compétences Elargies (RCE) est la cause principale de cette situation, qui crée un trou générationnel dans la pyramide des âges des agents de l’INP (et donc une petite bombe à retardement !), et qui ne permet plus d’assurer toutes les missions précédemment prises en charge (nous demandons d’ailleurs un bilan des réductions opérées). Même si l'accent est mis sur « l'optimisation des process » pour gagner en efficacité, ce sont aujourd'hui les personnels en place qui payent la facture par l'alourdissement de leur charges.

Finalement, il n’est pas si étonnant et pas si réjouissant que l'équilibre budgétaire soit ainsi rétabli.

Pourtant l'établissement aurait des leviers d'actions collectives, avec ses partenaires universitaires locaux et nationaux, pour faire pression sur les politiques publiques (même si es établissements ne sont pas totalement décisionnaires en la matière). Les choix d’organisation et de répartition des moyens en interne et au sein du site Grenoblois (COMUE) sont également très lourds de conséquences. Arrêtons de complexifier et d’alourdir les systèmes d’organisation et de financement par la création et l’empilement de nouvelles couches (COMUE, IDEX, EUR,...). Il est plus que temps de donner un grand coup de frein sur les politiques d'appel à projets , qui en viennent même à gérer les fonds octroyés à nos missions usuelles d’enseignement.

Ce n’est pas une fatalité. Localement, les établissements ont le pouvoir et la responsabilité de le faire .