Quand parlons-nous de l'augmentation de nos primes ?
Par FSU-Univ-Grenoble le mercredi 21 juin 2023, 08:48 - Université Grenoble-Alpes - Lien permanent
Souvenez-vous, fin avril une prime exceptionnelle a été versée aux personnels BIATSS sous les conditions suivantes : être en poste au 01/01/2023, au prorata de la quotité de service et de présence au sein de l’établissement en 2022 avec un minimum de 3 mois de présence. Cette prime est la répartition d’une enveloppe « Loi de Programmation de la Recherche » (LPR), d’un montant de 602k€, allouée tardivement en 2022 par le Ministère, mais aurait dû être redistribuée en 2022.
Pour 2023, nous vous avertissions que cette enveloppe était cette fois intégrée au budget annuel de l’université et que nous avions demandé, dès le premier CSAE du 17 janvier, que des négociations soient ouvertes rapidement pour l’intégration de cette enveloppe (et celles à venir) dans la partie récurrente des primes que représente l’indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise, l’IFSE (qui constitue l’indemnité principale du RIFSEEP), afin d’éviter un nouveau versement tardif de la prime aux collègues comme cela a pu se faire l’an dernier.
L'IFSE : qu’en est-il six mois après le CSAE du 17 janvier 2023 ?
Qu’en est-il aujourd’hui ? Eh bien Peanuts ! A ce jour aucune négociation n’a été ouverte par la direction de l’UGA, pas même l’ombre d’une création d’un groupe de travail sur la question. La seule réponse apportée a été de nous dire que les directions d’établissements (UGA et CAPM) n’avaient pas achevé leurs discussions.
Nous venons d’apprendre que le prochain CA aura lieu seulement en octobre prochain ce qui veut dire que même si un CSAE mettait ce point à l’ordre du jour, l’enveloppe 2023 ne pourra pas se retrouver sur votre fiche de paie, au mieux, avant le mois de décembre…
Après le différé de postes, inventé pour étendre le verbiage du gel de poste, tout porte à croire que la présidence de l’EPE UGA met en œuvre le différé de primes pour faire des économies sur les salaires des personnels BIATSS en poste !
Plus globalement, cette situation à l'UGA illustre bien les limites de l’indemnitaire et d'une gestion locale des primes. Ainsi, nous rappelons notre opposition au RIFSEEP, au RIPEC (l'équivalent du RIFSEEP pour les enseignants-chercheurs), et à la rémunération des personnels par la voie de l’indemnitaire. A la place, nous revendiquons nationalement une intégration des primes dans les grilles indiciaires (pour renforcer les gains indiciaires lors des changements d’échelons et lors des promotions, et d’améliorer fortement les indices de fin de carrière pour le calcul de nos pensions), une amélioration des grilles (notamment pour contrer le « tassement » des échelons), une augmentation substantielle du point d’indice (pour rattraper le retard accumulé pendant toutes ces années de « gel ») et un « dégel » du point (pour les années futures) avec indexation sur l’indice des prix (voir le communiqué FSU ici). Ceci nécessite un investissement substantiel de la part du ministère, et surtout un changement radical dans sa politique de rémunération des personnels.