Pour 2023, nous vous avertissions que cette enveloppe était cette fois intégrée au budget annuel de l’université et que nous avions demandé, dès le premier CSAE du 17 janvier, que des négociations soient ouvertes rapidement pour l’intégration de cette enveloppe (et celles à venir) dans la partie récurrente des primes que représente l’indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise, l’IFSE (qui constitue l’indemnité principale du RIFSEEP), afin d’éviter un nouveau versement tardif de la prime aux collègues comme cela a pu se faire l’an dernier.

L'IFSE : qu’en est-il six mois après le CSAE du 17 janvier 2023 ?

Qu’en est-il aujourd’hui ? Eh bien Peanuts ! A ce jour aucune négociation n’a été ouverte par la direction de l’UGA, pas même l’ombre d’une création d’un groupe de travail sur la question. La seule réponse apportée a été de nous dire que les directions d’établissements (UGA et CAPM) n’avaient pas achevé leurs discussions. 

 

Nous venons d’apprendre que le prochain CA aura lieu seulement en octobre prochain ce qui veut dire que même si un CSAE mettait ce point à l’ordre du jour, l’enveloppe 2023 ne pourra pas se retrouver sur votre fiche de paie, au mieux, avant le mois de décembre…

 

Après le différé de postes, inventé pour étendre le verbiage du gel de poste, tout porte à croire que la présidence de l’EPE UGA met en œuvre le différé de primes pour faire des économies sur les salaires des personnels BIATSS en poste !

 

Nous demandons que cette enveloppe pérenne soit intégrée dans le socle de l’IFSE dès aujourd’hui pour les personnels BIATSS avec une rétroactivité au 1er janvier 2023. La redistribution de début d’année, qui a été égalitaire entre titulaires et contractuels et toutes catégories confondues, montre que cette enveloppe permet largement d’augmenter les primes IFSE socles d’au moins 250€ brut par an pour toutes et tous. Si une enveloppe supplémentaire est disponible cette année, nous demandons qu’un effort particulier soit fait pour les plus bas salaires (en plus de l’augmentation généralisée des socles mentionnée ci-dessus).

 

Plus globalement, cette situation à l'UGA illustre bien les limites de l’indemnitaire et d'une gestion locale des primes. Ainsi, nous rappelons notre opposition au RIFSEEP, au RIPEC (l'équivalent du RIFSEEP pour les enseignants-chercheurs), et à la rémunération des personnels par la voie de l’indemnitaire. A la place, nous revendiquons nationalement une intégration des primes dans les grilles indiciaires (pour renforcer les gains indiciaires lors des changements d’échelons et lors des promotions, et d’améliorer fortement les indices de fin de carrière pour le calcul de nos pensions), une amélioration des grilles (notamment pour contrer le « tassement » des échelons), une augmentation substantielle du point d’indice (pour rattraper le retard accumulé pendant toutes ces années de « gel ») et un « dégel » du point (pour les années futures) avec indexation sur l’indice des prix (voir le communiqué FSU ici). Ceci nécessite un investissement substantiel de la part du ministère, et surtout un changement radical dans sa politique de rémunération des personnels.