Tract intersyndical contre l'austérité à l'UGA !
Par FSU-Univ-Grenoble le vendredi 19 novembre 2021, 17:22 - Université Grenoble-Alpes - Lien permanent
L'austérité à l'UGA, pour nous c'est non !
Personnels, étudiants, ce plan d'austérité touchera tout le monde
C'est tou·te·s ensembles qu'il faut se mobiliser pour faire reculer la présidence de l'UGA !
Rendez‐vous le 2 décembre à 12h en Galerie des amphis
Multiplions les AGs de structure (labo, ufr...) pour discuter et s'organiser contre l'austérité !
La crise du Covid a mis en lumière, une fois de plus, le manque de moyens à l’université, qui conduit, notamment, à la précarité étudiante, aux amphis bondés ou encore aux surcharges de travail généralisées. Un plan d'urgence, avec des recrutements massifs de titulaires, est plus que jamais nécessaire pour l’université. Pourtant, la présidence de l’UGA fait le choix inverse. Le Conseil d’Administration vient de voter un plan d’austérité, baptisé "trajectoire budgétaire", qui impliquera:
1° La suppression assumée de 45 postes BIATSS
2° Des "Différés" pour 211 postes BIATSS et E‐EC
La présidence assume moins et joue sur les mots : elle affirme que ces "différés" ne sont pas des suppressions car les postes sont remis au concours après 2 ans d'ATER ou de CDD. En réalité, ces 211 postes seront bel et biens perdus: comme la pyramide des âges décroit fortement entre 57 et 64 ans, le nombre de postes non-mis au concours l'année N sera toujours supérieur au nombre de postes remis au concours provenant de l'année N-2. D'année en année, un effet d’accumulation provoque la disparition de ces 211 postes de titulaires, in fine, et ceci malgré la remise au concours l’année N des postes non-ouverts l’année N-2.Les documents fournis par l'UGA confirment cette analyse, puisqu'ils indiquent que le taux de contractuels passera de 18% à 22.4% pour les E-EC et 29.6 à 34.3% pour les BIATSS entre 2021 et 2028. Ainsi, le remplacement de plus de 200 postes par des contractuels sera durable (au-delà de 2028), l' "astuce" étant simplement de faire "tourner" les contractuels de service en service par ce jeu des "différés". Comme la pyramide des âges ne s'inversera pas avant 2040, cette politique de différés pourrait se poursuivre bien au-delà de 2028.
3° La réduction drastique des dotations
à la formation (réduction des maquettes, etc...), à la recherche et aux services centraux, sous couvert d'un "effort partagé"... Que signifiera cet "effort partagé", si ce n'est réduire encore les moyens pour effectuer nos missions habituelles ? Par ailleurs, la présidence nous impose un plan d'austérité sur 8 ans alors qu'elle n'est pas capable de prévoir un budget d'une année sur l'autre. En effet, le déficit prévisionnel de 2021 estimé l'année dernière à 9 millions d'euros est soudainement passé à 2 millions. Comment justifier un tel plan sur 8 ans dans ces conditions ?
Une réaction de toutes et tous s'impose !
À ce jour la présidence de l'université applique la stratégie du bon élève : faire des économies sur le dos des personnels et étudiant-es de l'université en espérant obtenir des moyens du gouvernement. Pourtant l'expérience du "plan de retour à l'équilibre" de 2016, qui a déja réduit les effectifs et qui devait remettre à flot l'UGA en 2019 a été un échec ! Sourde à toute opposition dans les conseils de l'université, la présidence à choisi le passage en force : ce plan d'austérité – pour lequel nos élu-es n'ont eu aucun document avant la séance, au mépris des règles de fonctionnement de la démocratie universitaire ! – n'a reçu le soutien d'aucune organisation syndicale au dernier Comité Technique (5 abstentions, 5 votes contre). Et pourtant, malgré nos demandes répétées d'ouvrir le débat à l'ensemble des personnels et étudiant-es, ce plan a été voté avec l'abstention des élu-es SGEN-CFDT/UNSA/SNPTES ! Un rassemblement a été organisé à la suite qui a permis d'envoyer une délégation composées d'étudiant-es et de personnel discuter avec le président. Refusant une fois de plus d'entendre nos revendications, le président qui d'après lui, "n'a pas de compte à rendre aux étudiants", montre encore une fois son mépris face à la surcharge de travail des personnels et à la dégradation des conditions d'études des étudiant-es. Face au mépris de la présidence, à sa volonté de diviser les personnels entre Biatss et Enseignant chercheurs, il nous faut amplifier la mobilisation pour nous faire entendre ! Non à la précarisation des personnels de l'Université ! Non aux coupes budgétaires ! Pour un plan d'urgence pour l'université et le recrutement de personnels titulaires ! Pour la titularisation des personnels précaires !