Alors que les reports de mise au vote en CT et en CA s'accumulent du fait des imprécisions des textes, alors que la complexité et le flou des structurations successivement proposées ne parviennent plus à masquer le fait que les personnels seraient écartés des prises de décision (si quelqu'un est capable de déterminer le nombre de conseils, comités, directoires et autres, qui sont prévus dans le projet, et leurs attributions respectives, qu'il nous écrive), alors que le Ministère lui-même semble trouver peu de vertus au mille-feuilles que les présidents grenoblois lui soumettent, il est encore temps de stopper ce dangereux « voyage sans retour » et de revenir à plus de raison.

En fait, à Grenoble comme ailleurs en France, au point de confusion où nous en sommes arrivés, il est désormais indispensable d'obtenir un moratoire d'un an des regroupements, actuellement totalement contraints par le calendrier précipité et les trois seules modalités inscrites dans la loi (fusion, COMUE, association).

Ce moratoire n'est en rien le souhait d'un statu quo ; il doit permettre d'obtenir des évolutions de la loi et de donner à la communauté universitaire le temps de mettre en œuvre des projets, sur la base d'objectifs pédagogiques et scientifiques élaborés collégialement, selon des forme de coopération diverses, démocratiques et respectueuses des spécificités des situations.

Tel est l'objectif de l'adresse aux parlementaires que la FSU propose à tous de diffuser aux députés et sénateurs, et de la motion que la FSU proposera de voter dans tous les conseils pour exiger un moratoire de la mise en œuvre des regroupements et une réécriture législative des structures et modalités de coopération des établissements d’enseignement supérieur et de recherche.

Edit. 9/6/2014 : ajouts de quelques mots sur le retour du ministère sur le projet de COMUE de Grenoble, correction de typos