Fusion, Université "intégrée" expérimentale (EPE), Grand établissement...
 
 
 
 
 
Sortie de l'expérimentation EPE UGA
 
Lors du conseil d'administration (CA) de l'UGA, le président a soumis à délibération le principe d'une sortie rapide de l'expérimentation EPE (alors que celle-ci peut durer jusqu'à 10 ans et que les statuts précisent une durée d'au moins 3 ans) pour aller vers un statut de "grand établissement".
Les élu(e)s FSU CGT UNEF UEG se sont fortement opposés à ce processus, pour les raisons explicitées dans la déclaration liminaire suivante:
 

Nous avons pesé de nos voix en votant contre (9 voix), mais le projet est passé suite aux 3 abstentions et 25 pour des autres administrateurs.trices.
A l'INP, la même question a été posée au CA, le même jour, avec 7 voix contre issues des personnels et des étudiants (dont la FSU).
 
Voir aussi notre article dans le mensuel du SNESUP-FSU d'octobre:
https://www.snesup.fr/article/mensuel-ndeg-708-octobre-2022
Campagne d'emploi 2023
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le Comité Technique (CT) du 27 septembre et le CA du 13 octobre ont examiné les campagnes d'emploi 2023 BIATSS, enseignant·es 2nd degré (E2D), hospitalo-universitaires (HU) et enseignants-chercheurs (EC).

L'austérité se poursuit à l'UGA avec le gel de nombreux postes : ainsi, l'UGA ouvre 24 postes E2D et 9 sont gelés (emploi de CDD), 43 postes EC sont ouverts et 22 sont gelés ("différés"), 10 postes HU sont ouverts. 36 concours BIATSS sont ouverts (25 non-affectés et 11 affectés) et 58 postes ouverts à la mobilité interne pour 104 départs estimés.

Des rehaussements sont également prévus mais leur nombre reste largement insuffisants.
 
Fermement opposé·e·s à cette politique d'austérité, les élu·e·s FSU ont voté contre cette campagne d'emploi en rappelant la nécessité absolue d'ouvrir des postes de titulaires pour remplacer tous les départs et créer des postes supplémentaires à hauteur des besoins.

En CT, la campagne BIATSS a été rejetée à unanimité moins 2 abstentions du SGEN-CFDT.
Les campagnes emplois E2D, HU et EC ont obtenu un avis globalement négatif du CT (5 CONTRE FSU et CGT et 5 abstentions du SGEN-CFDT, UNSA et SNPTES).

Les organisations syndicales ont réexprimé leurs positions respectives en CA et nos listes FSU CGT UEG UNEF ont donc été les seules à s'opposer réellement. Ainsi, une campagne d'emploi amputée de nombreux postes -pourtant nécessaires- sera encore une fois mise en œuvre à l'UGA en 2023.
 
Nous ne pouvons que regretter l'entêtement de l'UGA à sacrifier des postes et l'absence de fermeté de certaines organisations syndicales qui laissent faire la présidence en s'abstenant. Une réponse forte et unie des organisations syndicales serait pourtant nécessaire et ceci pour défendre TOUS les personnels de l'UGA.
PRAG / PRCE
 
 
 
 
Comme chaque année, le SNESUP-FSU organise une AG nationale second degré qui se tiendra le 24 novembre prochain à Paris (plus d'informations à venir).
Instances nationales
Déclaration liminaire de la FSU au comité technique ministériel du 4 octobre:
Budget, repyramidages BIATSS, utilisation des listes syndicales pendant la campagne électorale...
https://www.snesup.fr/sites/default/files/fichier/declaration_fsu-_ctmesr_04102022_0.pdf
Recherche
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Sélection d'articles sur la recherche
 
Les « programmes et équipements prioritaires de recherche », PEPR le nouvel outil de pilotage de la Recherche
 
Retrouvez aussi une série d'articles sur l'organisation du travail dans la recherche publiés dans le dernier numéro de la VRS ( https://sncs.fr/portfolio/quelle-nouvelle-organisation-du-travail-dans-la-recherche-publique/ ) et son impact sur les collègues dans ce communiqué du SNESUP-FSU ( https://www.snesup.fr/sites/default/files/fichier/lettre-flash_ndeg60-20221006_0.pdf ).
 
Nous vous invitons également à consulter cette analyse des critères HCERES, et son impact sur la formation et la recherche:
Chaires de professeurs juniors
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Point sur les chaires de professeurs juniors (CPJ) à l'UGA:
 
Alors que l'UGA ne s'est pas inscrite dans les 2 premières vagues de 2021 et 2022 (en accord avec l'opposition massive des collègues contre ce dispositif), la pression s'accentue sur les laboratoires pour faire remonter des demandes de CPJ au ministère pour 2023, et ceci, précipitamment, en toute opacité, et souvent à l'encontre des principes de base de la démocratie universitaire.
 
En effet, une liste de 47 projets de CPJ a été présentée récemment en conseil de CSPM, pour information.
 
* Cette liste ne donne aucune information sur l'enseignement et les responsabilités pédagogiques que devront assumer les collègues recrutés.
 
* Les conseils de composantes n'ont, d'ailleurs, pas tous été consultés. Comment l'UFR de rattachement a-t-elle été choisie ? Quels enseignements et quelles responsabilités seront proposés aux CPJ recrutés ? Cette situation laisse malheureusement penser que l'enseignement et les responsabilités collectives sont la 5ème roue du carrosse de l'UGA et que, pour décrocher un poste de PR rapidement, seule la recherche compte.

* Certains postes ont été remontés par des laboratoires sans qu'il y ait la moindre discussion en AG ni vote en conseil de laboratoire. D'autres laboratoires ont organisé des AG (et des votes) au cours desquelles les collègues ont exprimé un net rejet pour ce dispositif. Par exemple, au pôle MSTIC, 5 labos sur 10 ont voté contre la remontée de CPJ à l'UGA (soit en AG soit en conseil de labo).

* La liste ne précise pas les liens qu'auront les personnes recrutées avec leur laboratoire d'accueil. La seule information concerne des CDP, Labex et autres PEPR. Ainsi, nous pouvons nous demander ce qui justifie l'affectation au laboratoire proposé.

* Au moins une CPJ n'est rattachée à aucun labo (rattachement à un "institut hors murs", MIAI), ce qui questionne donc sur le laboratoire de rattachement de la personne recrutée.

* Certains postes présents sur cette liste ont un "vivier" estimé à une seule personne, ce qui tranche avec la notion de "concours", puisque cela reviendrait à proposer un emploi sur mesure à une personne bien identifiée qui sera ensuite bien placée pour passer PR rapidement. Plus globalement, les viviers estimés sont généralement faibles. D'autres viviers semblent, au contraire, particulièrement élevés (100 personnes) et ne sont, dans tous les cas, justifiés par aucune donnée objective.
 
* De cette liste de 47 demandes de CPJ, il faudra nécessairement faire un tri, pour en garder environ une douzaine en tout et pour tout sur la période 2023-2026. La manière dont ces arbitrages seront réalisés reste, pour le moment, peu claire, d'autant plus qu'aucune consultation du CT de l'UGA ne semble prévue sur ce point.

Au delà de la mise en œuvre des CPJ à l'UGA (qui nous semble très problématique), le principe même des CPJ pose problème. En effet, la mise en place des CPJ aura certainement pour effet:

    L'extension de la précarité, avec une période de pré-titularisation pouvant aller jusqu'à 6 ans avec le risque que les CPJ deviennent, dans quelques années, la "norme" pour obtenir un poste de professeur.
    Le renforcement de la logique concurrentielle inscrite dans le fonctionnement "des projets d'excellence" et qui bénéficient déjà d'un financement conséquent (quelle soutien pour les autres domaines ?).
    Les inégalités concernant aussi bien le service d'enseignement (significativement allégé vis-à-vis des collègues MCF et PR) et le financement complémentaire automatiquement obtenu (notamment) par l'ANR pour conduire leurs recherches.
    L'instauration d'un système "à deux vitesses" les PR titularisés après une CPJ auront eu le temps de préparer la suite (IUF, ERC...) pour continuer sur leur lancée, tout en laissant leurs collègues (précaires ou titulaires "old school") effectuer toujours plus d'heures complémentaires et de vacations pour l’enseignement en peinant à trouver des ressources pour financer leurs recherches (et qui auront in fine plus de difficulté à passer prof un jour).
    Les fausses promesses présentant les CPJ comme des postes "en plus", alors que la masse salariale de l'ESR rapportée au nombre d'étudiant-es est en dégringolade constante depuis 2009.
    Un nouveau recul de la démocratie universitaire sur une question cruciale de politique de l'emploi (c.f. les différents éléments listé ci-dessus, concernant la mise en œuvre des CPJ à l'UGA).
 
Pour toutes ces raisons, la FSU reste fermement opposée à la mise en place des CPJ à l'UGA. Elle demande que le budget affecté aux CPJ serve à la création de postes de titulaires (MCF, PR), en suivant les voies de recrutement et de titularisation statutaires des enseignants-chercheurs.