Appel à la mobilisation

Jeudi 17 septembre

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Une rupture profonde s’impose !

Prendre en compte l’urgence écologique et sociale, c’est rompre avec les vieilles politiques à l’œuvre depuis des décennies qui détruisent nos conditions d’existence et la planète.

Il faut donner la priorité à la préservation et à la création en nombre d’emplois stables et qualifiés, à la sortie de la précarité en particulier des jeunes travailleur.euses, des étudiant.es, avec leur mise en protection sociale, à la réduction du temps de travail sans perte de salaire, au développement des services publics et des industries nécessaires à la réponse aux besoins en biens et services.

Cette période de crise confirme également les exigences communes qu’ont portées nos organisations (CGT, FSU, Solidaires, CNT, UEG, UNEF et UNL) lors de la lutte contre la réforme du système des retraites. Nos organisations condamnent toute nouvelle régression en matière de retraite, d’assurance chômage et de protection sociale programmées notamment par le Gouvernement au détour du projet de loi de finances de la sécurité sociale (création de la cinquième branche, augmentation de la CSG, etc. ...).

Les organisations CGT, FSU, Solidaires, CNT, UEG, UNEF et UNL appellent les salarié.es, retraité.es, privé.es d’emplois, la jeunesse à la mobilisation le 17 septembre pour en faire une puissante journée nationale d’actions, de grèves et de manifestations.

Manifestation jeudi 17 septembre. Départ à 10h gare de Grenoble

Rdv à 9h45 devant la pharmacie Alsace-Lorraine pour rejoindre le cortège universitaire (étudiant·e·s personnels)

Conditions de rentrée

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Jamais nous n'avons vécu de rentrée aussi compliquée !

À la pénurie de postes et de locaux qui nous dénonçons depuis des années, la crise sanitaire ajoute encore des contraintes organisationnelles qui rendent criant le fait que l’investissement dans l’ESR est largement insuffisant depuis plusieurs années. L’enseignement supérieur et la recherche craquent de toute part et les réponses adaptées sont toujours inexistantes.

Même si la ministre a annoncé 10 000 créations de places en plein cœur de l’été, puis 30 000 créations de places sur la période 2020-2022 (soit 10 000 cette année et 20 000 l’année prochaine alors que les besoins sont immédiats et qu’ils ne feront que s’accroître), nous attendons toujours des précisions sur leur financement. Combien de recrutements de titulaires prévus pour accueillir ces 30 000 étudiant·es ? Dans quels locaux ? Quel financement des formations ?

La ministre nous dit que les établissements sont prêts à accueillir les étudiant·es. Nous ne pouvons que l’inviter à aller y faire un tour pour rencontrer les collègues et apprécier le désordre et la cacophonie qui règnent dans les établissements en ce moment ! Nous sommes rentré·es, nous avons pu constater les énormes difficultés dans nos établissements !

Et maintenant on fait quoi ? Alors que les cas d'auto-confinement se multiplient chez les étudiants (suspicion de cas contacts), les enseignants peuvent être sous la pression de faire cours en présentiel et de diffuser leurs contenus en distanciel. La simple diffusion des transparents n'est pas suffisante. C'est bien un doublement de la charge enseignante, non reconnue mais instituée de fait, qui risque de se mettre en place.

L’ESR a besoin d’un plan d’urgence. Nous le répétons une fois de plus.

Nous avons besoin d’un recrutement massif de titulaires (la FSU a chiffré le besoin à 6000 emplois par an, toutes catégories confondues, pendant 10 ans pour remettre l’ESR à flot et répondre à l’explosion des effectifs), d’une augmentation du nombre de mètres carrés (le plan de relance intègre 4 Mds d’euros quand, selon la CPU, il en faudrait 8) et de 210 millions d’euros pour accueillir les étudiant·es (30 000 étudiant·es supplémentaires sont attendu·es cette année).

Loi de Programmation de la Recherche (LPR anciennement LPPR)

 
 
 
 
 

Le projet LPR ne répond pas aux revendications des personnels et des étudiant·es, il doit être abandonné !

Le gouvernement veut faire passer à la hâte au parlement, s le 21 septembre, la loi de programmation de la recherche (LPR) rédigée avant la pandémie, dont le contenu est à l'opposé des revendications du personnel, et sans tirer aucune leçon de la situation actuelle. Ce projet institutionnalise la précarisation du personnel de l'ESR et remet en cause ses statuts, gage d'une recherche libre et indépendante (tenure tracks, chaires de professeurs juniors, contrats de « pré-titularisation conditionnelle », contrats de projet scientifique dont la fin de contrat est conditionnée à la durée et au financement du projet de recherche).

Il favorise le financement de la recherche par appels à projets au détriment de financements pérennes, encourage la mise la concurrence à tous les étages, et oriente et limite les thématiques de recherche à des sujets jugés rentables et valorisables, typiquement ce qui a fait perdre 10 ans de recherche sur les virus de type coronavirus !

Toutes les structures représentatives, toutes les sociétés savantes ont marqué leur opposition massive à ce projet. Les personnels de l’ESR comme les étudiants le rejetaient avant la crise COVID et le rejettent plus encore maintenant. Nous exigeons l'abandon de la LPR et comptons, par la mobilisation du personnel de l'ESR, afficher notre détermination à construire un grand service public de l 'enseignement supérieur et de la recherche, au service de toutes et tous, avec des moyens humains, financiers et matériels garantis et pérennes.