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Briques « Elémentaires » de l’UI : CAPM, CSPM, CE, CET

une égalité à géométrie variable

 

Nous avons, lors de Lettres FSU antérieures et lors de déclarations de nos élus en conseils (ici sur notre site), exprimé nos fortes critiques à l’égard du contenu et des modalités d’élaboration du projet d’Université Intégrée (UI), dont le renouvellement de l’IDEX est la motivation essentielle.

Les principaux éléments de structuration de l’UI en termes de « composantes » seront soumis au vote du CA de l’UGA le 30 avril ; issus d’un processus pour le moins opaque (divers scénarii élaborés par un groupe de travail inter-conseils et négociations entre directeurs de composantes actuelles), ils ont été récemment communiqués aux conseils d’UFR et de composantes et aux membres du CT pour avis.

Le dessin ci-dessus illustre les 12 composantes de l’UI (tailles proportionnelles aux nombres d’étudiants) et le périmètre de celles qui seront représentées au directoire :
  • 3 CAPM : INP intégrant Polytech et l’IAE, ENSAG, Sciences Po
  • 3 CSPM : Fac Sciences (IM2AG, PHITEM, Chimie-Biologie, DLST, OSUG) ; EUT (les 3 IUT) ; SSSHS (Médecine, Pharmacie, STAPS, SHS, ARSH, LLASIC, LE), que nous commentons ci-après,
disposant chacune d’une voix au directoire.
  • 3 CE(composantes élémentaires) : les UFR Droit, Economie et IUAG
  • 3 CET (composantes élémentaires transversales) : ESPE , CUEF et DSDA
non représentées au sein du directoire.

Cette construction, associée aux fortes disparités d’autonomie des CAPM et CSPM  (en termes de budget, périmètre des composantes, recrutements, primes et carrières des personnels…) et au rôle majeur du directoire(*) est tout à fait illustrative de fortes inquiétudes que nous avons déjà exprimées :
  • au sein du directoire, 1 voix pour la CAPM ENSAG (965 étudiants) et 1 voix pour la CSPM SSSHS (18664 étudiants, soit 20 fois plus) … est-ce normal ?
  • les composantes hors CSPM et CAPM représentent près de 14000 étudiants et près de 600 personnels, comment feront-elles entendre leurs besoins, leurs spécificités ?
  • si des CSPM supplémentaires sont créées seront-elles représentées au directoire ?
(*) Le directoire traite des questions formation, vie étudiante et recherche, des moyens de l’IDEX, opérations campus et autres grands projets du PIA et il délibère à la majorité simple.

 

Coup de projecteur sur la CSPM Santé-STAPS-SHS

 

Parmi les différentes propositions de composantes, la CSPM SHS-STAPS-Santé attire particulièrement l’attention.

CSPM fourre-tout, manifestement, et les arguments en faveur de sa création, issus des conclusions du GT inter conseil sont le plus souvent d’une pauvreté accablante :

« Une composante qui regroupe des UFR élémentaires des 3 universités existantes avant la fusion, une composante sur plusieurs pôles de recherche et plusieurs écoles doctorales » : voilà qui justifierait n’importe quel regroupement : une CSPM droit / biologie / littérature, par exemple !

Cette CSPM saurait « accompagner des projets de recherche IDEX et des axes d'excellence du site grenoblois en termes de pédagogie » : l’IDEX a mis en place par les projets pluridisciplinaires CDPs des partenariats entre les SHS et quasiment tous les secteurs de l’UGA, ce qui là encore justifierait n’importe quel regroupement avec les SHS. Pauvres SHS, cantonnées à se retrouver au cœur d’un projet centré sur « la prise en compte et la compréhension de l’humain » !

L’argument ultime est d’une puissance merveilleuse : ce projet « répond aux ambitions de l’IDEX et de l’UI en termes d’interdisciplinarité avec équivalence entre Sciences de la santé et SHS ». Gageons que si cet argumentaire circulait sur internet, Grenoble se couvrirait de ridicule.

Cette CSPM mastodonte illustre l’absurdité du processus de construction de l’UI : comme il « fallait » autant de CSPM que de CAPM, il a fallu faire entrer aux forceps toutes les composantes de l’UGA dans 3 structures, même si c’est au prix de regroupements absurdes.

 

Consultations (ou non consultations !) sur le projet : interrogations et inquiétudes

 

Les débats dans les UFR ou composantes de l'UGA en préalable même à tout projet de CSPM sont loin d’avoir eu lieu partout. Le cas de l’UFR LE est tout à fait illustratif de situations de mise à l’écart des personnels dans la définition des CSPM : les personnels ont reçu les documents le 1er avril (si, si), soit seulement la veille de l’AG dite de « discussion du périmètre de la CSPM » à laquelle ils ont été conviés. Une critique de plus à porter à la CSPM fourre-tout SSSHS.

Le groupe de travail inter-conseils de l'UGA, auquel les représentants FSU, ont refusé de participer, en raison de sa mise en place très tardive sur un sujet étroitement balisé, a lui-même reconnu que le processus d’élaboration de scénarii CSPM s’était heurté à de nombreuses difficultés (calendrier, disparités entre composantes, incertitudes sur la répartition des compétences et les statuts de l’UI, impossibilité de connaître le point de vue des CAPM).

Les consultations des conseils d’UFR et de composantes de l'UGA sont formulées d’une façon extrêmement ambigüe où, dans la question sur la place de la composante figure une approbation implicite au projet global. Cela a notamment motivé le vote d’une motion au conseil de l’UFR PHITEM (voir ici). En outre dans les UFR dont les conseils ont été récemment renouvelés, les votes des conseils d'UFR ont lieu alors que les nouveaux élus ne sont pas encore installés !

Du côté des CAPM, la démarche « de haut en bas » prévaut

A Grenoble-INP, l'administration pilote le projet et le présente tout ficelé à son CA. Dès la lettre de cadrage initiale, on y débat, sans pouvoir remettre en cause les choix imposés. Les représentants des personnels sont exclus des groupes de travail sur l'intégration de Polytech et de l'IAE. Dans ce scénario on ne sait même pas si les personnels seront détachés de l'UI ou s’ils deviendront des personnels Grenoble-INP !

L’intégration de Polytech dans la CAPM n’est pas non plus sans conséquences sur des masters très proches des formations d’ingénieurs. Quant à l'intégration de l'IAE dans cette CAPM, elle est présentée comme la seule façon de créer des collaborations effectives entre les écoles d'ingénieurs et l’IAE : on avait cru comprendre que l'UI organisait justement les collaborations entre ses composantes, mais apparement ce n'est plus suffisant...

L'UI c'est parfait ? Pourtant, à Grenoble-INP, l'administration est bien en peine d’expliquer quel bénéfice elle apporte aux personnels et aux étudiants.

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