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COMUE + IDEX = Université Intégrée (UI)

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Comme partout en France, la COMUE est en échec et la fusion des établissements n’a pas été complète, car les écoles et instituts l’ont refusée.

L’IDEX, dont nous subissons les appels à projets incessants, jusque pour nos missions les plus fondamentales, est aussi un instrument de transformation à marche forcée du site : le comité national de validation des IDEX impose, en effet, pour le renouvellement du label, une réorganisation du site grenoblois sous la forme d’une Université Intégrée.

  • Pour ne pas perdre les quelques 17 M€ annuels de l’IDEX UGA (soit moins de 10 % des budgets de fonctionnement et d’investissement du site), nous fonçons têtes baissées vers une structure qui remplacera la COMUE UGA et l’université UGA en intégrant l’INP, l’IEP et l’école d’architecture (ENSAG).

  • Ni université, ni grand établissement, ce sera une organisation expérimentale que le gouvernement devrait autoriser par ordonnance sans que l’on sache précisément à ce jour ce qui sera possible !

  • Il y aurait deux types de composantes : 3 « composantes avec personnalité morale » (CAPM), permettant à l’INP, l’IEP et l’ENSAG de conserver leur autonomie, et quelques « composantes sans personnalité morale » (CSPM), qui réorganiseraient l’UGA à peine fusionnée.

 

Des points de vigilance pour bâtir un site apaisé

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Structuration en CAPM et CSPM : comment éviter que les contraintes d’autonomie des CAPM ne pèsent sur l’ensemble des processus ? Cette dualité est présentée comme indiscutable : d’autres solutions ne seraient-elles pas possibles et souhaitables ?

Démocratie et contrôle : comment assurer aux conseils leur rôle décisionnel, alors qu’il est envisagé qu’un « directoire » très restreint, constitué de représentants des CAPM et (de certaines) des CSPM joue un rôle majeur de lieu de négociations internes ?

Articulation formation-recherche : comment la définir dans ce nouveau jeu complexe de contraintes et d’empilement de structures ? faut-il remettre en question les pôles de recherche ? quels rôles pour les UFR, les écoles ? ...

Conditions de travail des personnels : comment impliquer les personnels et éviter de leur faire subir les charges d'une nouvelle réorganisation, alors même que les conséquences de la fusion se font encore lourdement sentir ?

 

Des valeurs et des principes à faire respecter

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Service public, création et diffusion de savoirs : Ce sont des caractéristiques communes aux établissements qui forment l’UI et à leurs partenaires publics (CNRS, INSERM, INRIA…) avec lesquels les partages de missions et d’entités de recherche sont nombreuses et dont la place au sein des instances de la future UI paraît légitime. Les partenariats avec des entités privées doivent, eux, être clairement distingués du partage de la gouvernance et des choix stratégiques.

Développement équilibré de toutes les disciplines : Tant pour la diversité et la richesse des formations proposées aux étudiants que pour le développement culturel et industriel du site, la variété et la complémentarité des disciplines est un atout essentiel à maintenir et renforcer.

Gestion par les pairs et instances démocratiques : Les conseils, composés en grande majorité d’élus, doivent être les organes stratégiques d’élaboration de la politique de l’UI et ne pas être travestis en instances de validation d’une politique décidée dans des comités cooptés.

Règles de fonctionnement communes à tous : L’harmonisation des fonctionnement doit se faire par le haut, pour que cette nième ré-organisation du site soit enfin une ritable opportunité d’amélioration des conditions de travail, de rémunération, de carrière… pour tous.

 

Un projet qui sucite interrogations et inquiétudes

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La mise en place d’un directoire qui serait l’organe de préparation et même de négociation de la stratégie de l’UI ne peut nous satisfaire. Loin de répondre à une logique d’élaboration « de bas en haut », il présage au contraire des attributions réduites qui seraient réservées aux conseils centraux.

La présence d’organismes privés – et du CEA, qui ne met pas de moyens au sein de nos laboratoires – ne se justifient pas dans les instances stratégiques.

Les équilibres élus / nommés sont mis en cause ; des pressions visant à imposer des conseils où le poids des personnalités nommées serait fortement accru, au détriment des personnels et étudiants élus, sont déjà à l’œuvre.

Le regroupement d’UFRs dans des CSPM laisse craindre de nouvelles reconfigurations d’ampleur alors que l’ensemble des personnels peine déjà à trouver ses marques suite à la fusion à peine achevée de l’UGA.

Une complexité accrue par des structures empilées – UFRs/Ecoles, Composantes, Instituts, pôles – qui auraient éventuellement chacune des conseils.

Un rapport CSPM / CAPM les CSPM, en nombre de 5 ou 6, ne seraient représentées que par 3 sièges au sein du directoire (sous une forme non encore définie), à parité avec les 3 CAPM laisse augurer une organisation où les composantes sont égales entre elles ... mais certaines plus que d’autres !

Un pilotage par appels à projet dont l’IDEX a pourtant déjà largement démontré la lourdeur, le coût humain et l’incapacité à éviter les conflits d’intérêt.

 

Prendre le temps de réfléchir collectivement
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Le bilan de la concertation est, à ce stade, fort décevant

Suite à notre participation dans les 4 premiers groupes de concertation (gouvernance, formation, recherche, organismes extérieurs), nous concluons que cette "phase 1", menée au pas de course (4 x 3 réunions en 1 mois !), n'a pas permis de discuter les principes fondateurs et le projet politique et donc de mettre en les contraintes prédéfinies (CAPM, CSPM, directoire). Dans ces conditions ces réunions ne peuvent être qualifiées de concertation.

Les conseils seront décisionnaires … face à quelles alternatives ?

Les avis exprimés lors des groupes de concertation sont remontés vers on ne sait trop qui, pour devenir on ne sait trop quoi ; probablement vers le comité local de pilotage de l'IDEX, non élu, qui s'est jusqu’ici arrogé le droit de définir l'avenir du site et en tiendra compte ... à sa manière. Aura-t-il l’honnêteté et le courage de soumettre aux conseils les propositions alternatives énoncées dans les groupe de concertation ?

Les personnels sont-ils les bienvenus ?

Le déroulement des assemblées « des personnels » successives, essentiellement sur le mode monologue et réponses agressives, amène à se poser la question. Nous appelons les présidences à sortir de cette logique et à créer les conditions d'une véritable concertation, permettant de revenir sur les principes fondateurs. Faute de quoi le projet d'université intégrée conduira à déposséder totalement les personnels de toute implication dans la définition voire dans la mise en œuvre de l’avenir du site.

C'est un véritable danger pour l'enseignement supérieur et la recherche grenoblois.

Gerard Aschieri et Anicet Le Pors ont transformé leur tribune « La Fonction Publique : une idée d'avenir" en pétition.
Vous pouvez la signer et la faire signer sur : https://chn.ge/2sp5clX

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