Dans le contexte difficile que nous connaissons, le gouvernement n’a rien trouvé de mieux que de faire passer en procédure accélérée – elle doit être votée ce mardi 17 novembre – sa loi dite de « programmation de la recherche » (LPR) et de commencer l'examen du projet de loi de "Sécurité Globale".
Pourtant, la LPR a suscité la ferme opposition de la communauté universitaire et bien au-delà, et le projet de loi a conduit la CP-CNU à demander la démission immédiate de la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (voir la lettre ouverte à signer).
Quant au projet de loi de "Sécurité Globale", il fait écho aux attaques radicales contre le statut de fonctionnaire d'Etat de la LPR qui comporte désormais, suite à l'ajout des sénateurs, un « délit d’entrave » en cas « de trouble de la tranquillité ou du bon ordre de l’établissement » passible d’un an de prison et de 7 500€ d’amendes, et s’il est « commis en réunion », de 3 ans de prison et de 45 000€ d’amendes. C’est la porte ouverte à une répression totalement disproportionnée des mouvements sociaux et, de fait, à une remise en cause des franchises universitaires acquises au XIIIe siècle ! (voir aussi le courrier de la FSU en pièce jointe).