Sur cette base le dialogue s’est engagé, avec de nombreuses questions qui ont fait ressortir les points saillants suivants :

  • Démocratie : il a semblé essentiel à l’ensemble des organisations syndicales que soit pris au sérieux le problème de la démocratie – les personnels se sentent loin du processus de décision, les conseils (COMUE, établissements) sont informés et débattent mais le plus souvent une fois que les choix ont été faits. Proposition de Brigitte Plateau puis confirmation de Patrick Lévy : puisque l'IDEX et ses AAPs sont une nouveauté et qu’on n’en connaît pas encore toutes les incidences, on pourrait mettre en œuvre, au niveau des conseils, un processus permettant de piloter les incidences des AAPs, comprendre leurs effets, comment ça transforme les établissements, et corriger les dérives si besoin.
  • Equilibre entre moyens récurrents et AAPs : il y a également accord entre les organisation syndicales pour rappeler à quel point les établissements sont exsangues, les personnes épuisés, les processus bloqués à tous les niveaux. Les personnels constatent sans cesse le grand écart croissant entre l’incapacité à arriver à remplir vraiment les missions de service public, et la succession des AAPs de l’IDEX qui ne règlent pas ces problèmes de fonds, et vont au contraire occasionner de nouvelles surcharges de travail. Dans ce contexte il a été exprimé fortement le souhait de modifier le curseur entre appels à la nouveauté et à l’innovation, au cœur des APPs, et nécessité de conforter l’existant, essentiel au bon fonctionnement du site (donc de l’IDEX).
  • Cas spécifique de l’AAP Formation : il y a un problème spécifique majeur avec l’AAP Formation et son articulation avec les AAPs pédagogiques existants à l'UGA (calendriers incompatibles, liens non explicités...) . Il y a aussi exigence à clarifier le partage des moyens (financiers et humains) entre les AAPs et la mise en œuvre des maquettes existantes dans un contexte de moyens en forte baisse.
  • Recrutements IDEX : comment seront-ils gérés ? Réponse, ils sont gérés par répartition entre COMUE, UGA et INP selon des règles spécifiques (les CT correspondants seront consultés).

Ont été abordées également les questions suivantes :

  • absence récurrente du CNRS dans le fonctionnement de l’IDEX et notamment lors de cette réunion ;
  • manque de moyens en SHS jusqu’au manque de bureaux dans les laboratoires
  • problème majeur posé par l’injonction à répondre aux AAPs en anglais – avec demande forte de passer à des réponses possibles en français avec traduction assurée par l’IDEX ;
  • égalité femmes-hommes et obstacle objectif que constitue le critère de mobilité internationale pour l'attribution des CRCT (qui devraient de toutes façons être plus un moyen d’accéder à un réseau international qu’une prime à ceux qui ont déjà leur réseau) ;
  • risques d’uniformisation scientifique dans certains Pôles et nécessité de rendre compte clairement de l’activité des Pôles (directoire, conseils) auprès des personnels.