Libertés académiques : le début de la fin

L’amendement n° 234 déposé quelques heures à peine avant le début de la séance par Laure Darcos, rapporteuse de la LPR, avec le soutien de la ministre devient l’article 1er A de la loi et affirme que « Les libertés académiques s’exercent dans le respect des valeurs de la République », au premier rang desquelles, a pris soin de préciser Laure Darcos dans son exposé sommaire, figure la laïcité. Dans un contexte où le ministre de l’éducation nationale s’en prend directement aux universitaires sur ce point, c’est une attaque directe contre les libertés académiques, jusqu’à présent uniquement limitées par le droit pénal et par les impératifs scientifiques. Qui décidera si un cours, une publication, sont conformes aux valeurs de la République ?

Nous relayons "l'appel solennel pour la protection des libertés académiques et du droit d’étudier"

Pour signer : plate-forme de soutien ouverte à toutes les citoyennes et tous les citoyens qui souhaiteraient soutenir l'appel à titre individuel 

Suppression de la qualification par le CNU : une décision abusive et inconsidérée

L’amendement adopté la nuit dernière au Sénat à l’initiative du sénateur Jean Hingray supprimant l'obligation préalable de qualification pour l’accès au corps des PU, tout comme le sous-amendement de son collègue Stéphane Piednoir qui instaure une dérogation à titre expérimental, jusqu’en septembre 2024, pour l’accès au corps des MCF sont inacceptables. Au-delà de leur contenu, le fait que ces deux ajouts de dernière minute à la loi de programmation de la recherche (LPR) aient reçu l’aval de Frédérique Vidal au nom du gouvernement, sans même avoir fait l’objet de concertations avec les organisations syndicales, est proprement scandaleux.

Le CNU, en qualité d'instance nationale, majoritairement élue, représentative de la diversité des composantes formant les disciplines universitaires, est le garant du maintien d'un statut national des enseignant·es-chercheur·es. Avec sa vision d'ensemble des disciplines en constante évolution et sa dimension nationale, il doit pouvoir jouer – par la procédure de qualification - un rôle central dans le maintien d'un niveau scientifique et pédagogique élevé sur l'ensemble du territoire (plus de détail dans le communiqué de presse ci-joint).

Nous appelons l’ensemble des collègues à faire part dès maintenant aux parlementaires de leur circonscription, sénateurs, sénatrices et député·es, de leur indignation face à ce mauvais coup porté à l’enseignement supérieur public.

Nous appelons également à signer et à faire signer massivement la pétition à l'initiative du bureau de la CP-CNU en ligne ici

- Et toujours, la pétition : "Suspendons la loi de programmation de la recherche : notre société exige beaucoup mieux !"

A lire, dans la presse:

Elections à l'UGA du 3 au 5 novembre par voie électronique

L'UGA organise des élections pour le renouvellement des conseils de pôles, de composantes, des écoles doctorales et du collège doctoral.

Dans le contexte de manque de moyens et sous la menace de nouveaux gels de postes, le rôle des conseils sera crucial

La FSU présente des listes pour défendre l'intégrité des missions des personnels et pour porter notre vision démocratique du service public en matière d'Enseignement Supérieur et de Recherche.

Plus d'informations sur ces élections sont disponibles sur le site institutionnel